Violent Instinct

Violent Instinct
de Saad Jones
(le chat n’a rien à voir dans l’histoire, il était juste là).


Violent Instinct est le premier ouvrage d’une trilogie de romans consacrés au metal.
Le livre s’ouvre sur une scène de concert metal – les premiers accords et un coup de feu, une balle, le chanteur s’effondre (faisant d’ailleurs douloureusement écho aux attentats du Bataclan).




J’ai rencontré Saad Jones au festival du Motocultor en Bretagne cet été – un écrivain pour le moins surprenant : il porte un masque, une capuche, une grande cape : impossible de savoir qui se cache là-dessous (j’ai fait des recherches : j’ai pas trouvé).
Je le recroisais plus tard devant un concert, hiératique, immobile et toujours aussi encapuchonné.




Comme je ne peux pas me rendre quelque part sans acheter un livre et un festival de metal ne faisant pas exception à la règle, je pris au merch « Violent Instinct », que je commençais à lire à mon réveil le matin à 6h au camping du festival (sans commentaire sur l’heure de réveil), tranquillement posée sur ma chaise en regardant passer les randoms alcoolisés en train de bramer de respecter les gens qui dorment et de faire des remarques sur mon pyjama intégral panda (sans commentaire sur la tête de mon pyjama).
Je me laissais tellement embarquer par l’histoire que je retournais au merch’ le lendemain prendre le tome deux, puis le surlendemain pour acheter le tome trois et le tome un à nouveau pour mon père (lui aussi grand adepte de metal).
Et en vrai, quelle meilleure façon de se réveiller qu’avec un café froid (mon délire (f)estival (et de toute façon on a rien pour chauffer)), un roman sur le metal et la certitude de passer une bonne journée à écouter du gros son et à en prendre plein la tronche ?


[Violent Insctinct]
On y trouve donc Tilio, le chanteur du groupe anglais (fictif) de death HM, qui craque un beau jour sur scène et qui se barre alors que la première chanson commence, sans un mot sans une explication sans rien, laissant son groupe bien dans la merde et se mettant à dos comme il faut le guitariste, le reste du groupe et toute la communauté metal qui les soutenaient. Le roman suit les pérégrinations du chanteur, de leur fan le plus fan et des personnages gravitant autour de cette histoire.

Saad Jones aborde avec brio les aspects techniques du metal – les instruments, les compo, les concerts, le monde des backstages et de la communauté, sur fond de conflit au Liban et de problèmes existentiels divers et variés des personnages qui traversent l’histoire. On sent à travers ses mots sa passion pour la musique et pour les valeurs de liberté, de vie, d’expression et d’amour pour le son (et peut-être en général) qui rassemblent les chevelus/poilus que nous sommes. Chaque chapitre porte le nom d’un titre de metal, ce qui est une chouette idée.
Bien ficelé, bien écrit (un style simple mais efficace), immersif (l’histoire n’est pas d’une originalité renversante mais ça fait le job). Et puis en vrai, des romans sur le metal ? Ca ne court pas les rues, ça !
Je n’ai pas encore entamé le tome deux, mais ça ne saurait tarder.

Vous trouverez ce bouquin sur Amazon, au prix de 16,66€ (j’ai adoré le détail) mais je vous conseille quand même de passer par la boutique de l’éditeur Flammes Noires, c’est toujours mieux de faire vivre de l’indépendant (et c’est le même prix).
Je vous mets même le lien précisémment, LA.

Et si vous faites des fests, ouvrez l’œil au merch’, l’auteur se déplace souvent et fait de chouettes dédicaces calligraphiées qu’il exécuté à l’aide d’une longue plume or comme son masque.

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◆ Question préalable : le metalleux sait-il lire ? (j’espère que oui sinon que va devenir cette propa?)

◆ Connaissiez-vous cet auteur ?

◆ Lisez-vous autre chose que des magazines sur le metal ?

◆ Avez-vous des auteurs, des livres, des maisons d’édition coup de cœur à partager ?