Culinaire : Ni cru ni cuit - Histoire et civilisation de l'aliment fermenté
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Bonjour les lecteurs,
Et si nous parlions aujourd’hui d’un livre qui traite de nourriture ?
[Présentation et avis]
Cela fait depuis quelques années maintenant que je me suis lancée dans la fermentation. Dans ce domaine, une personne se démarque dans les connaissances et les conseils qu’elle nous partage gracieusement via différents livres et blogs culinaires. Il s’agit de Marie-Claire Frédéric, journaliste culinaire, historienne de l’alimentation et véritable mine d’or qui vous fera découvrir que l’alimentation fermentée ne se résume pas à la choucroute.
Dans son ouvrage Ni cru ni cuit, elle nous retrace un historique de la fermentation et nous partage un certain nombres de recettes au grès de ses explications. Vous vous demandez comment les romains préparaient leur sauce poisson ? Vous vous étonnez que les bières allemandes aient longtemps peiné à atteindre les 6°C d’alcool ? Vous étiez persuadé que le corned beef est une infamie qui ne pousse qu’en boite de conserve ? Vous en avez marre de l’industrie agro-alimentaire hyper aseptisée et avez envie de découvrir autre chose ? Alors je ne peux que vous conseiller de le procurer !
Au fil des pages, vous en apprendrez plus sur les traditions ancestrales qui lient l’homme à la fermentation, ses utilisations, ses techniques, son évolution, ses rituels. Les recherches de Marie-Claire Frédéric ne se limitent pas à notre petit nombril européen mais s’étendent à de nombreux pays, cultures et civilisations.
J’apprécie la plume de l’auteure qui, non sans humour, a réussi à transformer un ouvrage de type encyclopédique en un lecture à la fois fluide et agréable, intéressante et ludique, historique sans être rébarbative. Si vous voulez vous donner une idée du contenu, vous pouvez vous rendre sur son blog du même nom. Notez que ladite dame répond généralement avec beaucoup de réactivité aux questions qui lui y sont adressées.
[Extrait]
« Paradoxalement, c’est à partir du moment où l’on a connu l’existence des bactéries, et surtout leur effet dans les fermentations, qu’on a cherché à lutter contre elles. La pasteurisation, sous couvert de protéger les aliments fermentés des miasmes et des risques de pourriture, et surtout sous prétexte de vouloir éviter d’hypothétiques dangers sanitaires, mène une lutte à peine déguisée contre la fermentation. C’est la pasteurisation et l’hygiénisme exagéré qui ont finalement fait le lit de l’industrie et apporté la rationalisation des fabrications alimentaires. La chasse aux microbes fut le prétexte pour uniformiser, standardiser, et donc par la même occasion rentabiliser, la production des aliments. »
[Crédit photo et extrait]
Babelio