TÉLÉ - La cérémonie d’ouverture des J.O. de Paris 2024
Posté par Artifice le 12/08/2024 pour le secteur TV
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J’aimerais aujourd’hui revenir sur la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024. La claque télévisuelle que je me suis prise m’a poussé à vous en parler plus en détails. Je vais donc ici vous parler des 12 tableaux qui la composent. Attention, il va y avoir beaucoup de lecture et d’images, donc accrochez-vous !
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Elle a eu lieu le vendredi 26 juillet de 19h30 à 23h30 et a été mise en scène par Thomas Jolly. Pour la première fois dans l’histoire des Jeux modernes, elle a lieu en dehors d’un stade. Le pari fou de Thomas Jolly était de rendre cette fête la plus grande possible. Tout s’est donc passé sur la Seine et sur les quais, entre les ponts d’Austerlitz et d’Iéna. Pari tenu : 24,42 millions de téléspectateurs sur France 2 (soit 83,1 % de part de marché), meilleure audience historique de la télévision française !
La cérémonie débute avec une introduction qui nous met de suite dans l’ambiance : Jamel Debbouze, porteur de la flamme olympique, arrive au Stade de France, et le trouve complètement vide. En effet, la cérémonie d’ouverture a lieu communément dans un stade. Là, il se retourne et tombe sur Zinédine Zidane, Zizou-Christ, comme il l’appelle. Passage de relais. Zizou se retrouve dans le métro, qui tombe en panne, clin d’œil à la RATP.
Il passe le flambeau à trois enfants qui traversent les catacombes, arrivent dans la partie couverte du canal Saint-Martin et suivent un homme masqué à bord d’une barque. Homme masqué qui sera le fil rouge de la soirée. Enfin, les délégations paraderont sur la Seine jusqu’au tableau 8.
Rideau d’eau sous le pont d’Austerlitz, brume d’eau tricolore qui jaillit, accordéoniste, Lady Gaga sur les quais de Seine, interprétant « Mon truc en plumes » de Zizi Jeanmaire, danseurs et danseuses du Moulin Rouge. Sur la Seine et sur les quais, on retrouve aussi danseurs, acrobates, sportifs pour des démonstrations de skateboard et de BMX.
C’est la fête ! Le rose prédomine, c’est beau, ça en met plein les yeux, c’est cliché à souhait mais c’est Paris ! L’interprétation de Lady Gaga est magistrale, comme d’habitude. Très belle entrée en matière.
420 danseurs sur l’île de la Cité, rendant hommage aux ouvriers en charge de la reconstruction de Notre-Dame. Danse de Guillaume Diop, depuis le toit de l’Hôtel de Ville, accompagné par 500 danseurs sur le pont Notre-Dame et les quais. L’artisanat français est aussi évoqué à travers des images montrant la confection des mallettes Louis Vuitton. On aperçoit aussi Martin Fourcade et Michael Phelps le long des quais. Enfin, la fabrication des médailles olympiques à la Monnaie de Paris a été mise en images.
Encore un beau tableau et de beaux hommages. Les chorégraphies étaient vraiment belles et les images illustrant l’artisanat très intéressantes.
L’homme masqué arrive au théâtre du Châtelet, en pleine répétition du spectacle Les Misérables. Puis, sur les toits, il fait face à la Conciergerie. Là, un tableau évoquant la Révolution démarre : Gojira et la cantatrice Marina Viotti pour une remix metal sympho du chant révolutionnaire Ah ! ça ira !. S’en suit une interprétation de L’Amour est un oiseau rebelle de Bizet, toujours par Marina Viotti. On retrouve 3 danseurs dans la Bibliothèque Nationale de France, nous montrant différentes couvertures de livres classiques et contemporains, évoquant les triangles amoureux. En parallèle, des artistes et acrobates performent sur des mâts oscillants et l’on retrouve le funambule Nathan Paulin en plein air. Le tableau se conclut par la Patrouille de France dessinant un cœur dans le ciel.
Clairement mon tableau préféré ! La liberté y est vraiment évoquée sous tous les angles. Que ce soit la liberté durement acquise durant la Révolution (dans un tableau juste mémorable, avec Gojira en surprise de malade !) ou la liberté et la pluralité des couples, le message était vraiment fort.
Le tableau commence par une intro reprenant quelques notes de La Bohême d’Aznavour par l’orchestre de la Garde Républicaine au pont des Arts, devant l’Institut de France. L’homme masqué arrive et enflamme le pont, déclenchant une pluie d’étincelles. Aya Nakamura s’avance alors avec ses danseuses en robe or. Elle interprète un remix de sa chanson Pookie, remixée avec For me Formidable, puis Djadja, accompagné par le Chœur de l’Armée française et à la fin par l’orchestre.
Un tableau qui, de nouveau, porte parfaitement bien son titre. Une égalité entre le traditionnel et l’actuel. Ça brille, c’est beau, ça fait réagir. Ce mix entre la Garde républicaine et Aya Nakamura était tellement improbable sur le papier et pourtant, force est de constater que ça marche !
On retrouve l’homme masqué au Louvre, au milieu d’œuvres dont les personnages s’animent. Il découvre alors que La Joconde a été dérobée. Installé sur une passerelle, le pianiste Alexander Kantorow interprète Jeux d’eau de Maurice Ravel. La pluie battante ajoute un effet très poétique. On se retrouve ensuite au musée d’Orsay, puis un hommage est rendu aux frères Lumière. Direction ensuite sous la Seine pour retrouver… Les Minions !. Eh oui, n’oublions pas qu’ils sont une création française. La Joconde finit par refaire surface sur la Seine. Sur le toit du Grand Palais, la mezzo-soprano Axelle Saint-Cirel entonne la Marseillaise.
Un tableau mêlant art, humour et lyrisme. Encore une fois, que de bonnes surprises durant ce moment. Ce moment suspendu au piano était magique. L’arrivée des Minions m’a fait rire ; je ne m’y attendais vraiment pas ! Quant à l’interprétation de la Marseillaise, qui boucle les tableaux « Liberté, Égalité, Fraternité », que dire ? Écoutez la, elle en vaut le détour !
9 statues dorées représentant des figures féminines importantes surgissent à tour de rôle de la Seine devant l’Assemblée Nationale, d’Olympe de Gouges à Simone Veil. Le dernier couplet de la Marseillaise est de nouveau interprété par Axelle Saint-Cirel.
Des femmes qui ont marqué l’histoire de la France, au son de la Marseillaise. Que demander de plus pour évoquer la sororité ? Tableau simple mais terriblement efficace. Pour information, une dixième statue devait apparaître, celle de Simone de Beauvoir, mais un problème technique l’a empêchée de sortir. Les statues ont été offertes à la ville de Paris afin d’être exposées de façon pérenne.
Pour cette séquence, 5 plateformes sont disposées sur la Seine. Ce tableau met à l’honneur les sports urbains : BMX, breakdance et skatebooard. Il commence par quelques pas de breakdance effectués par le contre-ténor Jakub Józef Orliński, portant le costume de Pierrot. Il entonne alors un chant lyrique, Viens, Hymen de Rameau. S’en suivent d’autres performances et le rappeur Rim-K interprète King, alors que la nuit commence à tomber.
Tableau intermédiaire mais qui assure une certaine transition vers la suite du spectacle. Je dois dire que c’est celui qui m’a le moins inspiré.
Qui dit nuit tombante, dit place à la fête ! Tableau se déroulant pour la majeure partie sur la passerelle Debilly, il rend hommage à la mode et à la fête.
De nombreuses personnalités du monde de la nuit comme la DJ Barbara Butch, les drag queens Nicky Doll, Paloma et Piche (mes bébés), ainsi que de nombreux danseurs sont réunis autour de ce podium/table de banquet pour voir des mannequins défiler dans des créations françaises. Par la suite, ces mannequins laisseront la place à de nombreux danseurs, comme Fauve Hautot (pour la danse de salon), Germain Louvet (pour la danse contemporaine), Electro Street (pour la danse électro), Gigi Palmer (pour le voguing) et la troupe La Bourrée de Paris (pour les danses traditionnelles). Tout ça sur une bande son festive. Arrivera ensuite au centre de ce podium le chanteur Philippe Katerine (vêtu d’un simple slip et entièrement recouvert de bleu), sortant d’une énorme cloche, pour interpréter son nouveau single Nu. Cette scène représente ici le tableau Le Festin des Dieux de Bijlert et Philippe Katerine prend le rôle de Dionysos, dieu de la fête.
La fête continue sur des plateformes et sur la passerelle, au son des grands classiques français, comme Claude François. The Final Countdown du groupe Europe sera aussi joué. Je vous laisse comprendre le message.
Le tableau qui a fait polémique ! « Oh mon Dieu, ils ont osé parodier La Cène avec des drag queens, c’est scandaleux !». On se calme, les conservateurs. Oui, la France, c’est aussi la tradition de la fête et du monde de la nuit. Oui, le drag fait partie de la culture française, que vous le vouliez ou non. Oui, l’art est fait pour bousculer les codes et faire réagir. Pari réussi, donc.
Pour ma part, ça a été clairement l’un de mes tableaux préférés. Célébration de la mode, de la fête, de la diversité, tout ça à la tombée de la nuit, c’est parfait ! Et puis, aimant le monde du drag, je n’ai pas pu m’empêcher de crier de joie en voyant Nicky Doll apparaître à l’écran. Bref, un tableau qui m’a conquis !
Des danseurs se trouvent encore sur une plateforme. Leur danse évoque la colère et monte en intensité. Et là, les lumières s’éteignent subitement en bord de Seine. Apparaissent alors sur une autre plateforme Juliette Armanet, accompagnée au piano par Sofiane Pamart (piano en flamme), interprétant Imagine de John Lennon.
Un moment suspendu ! Certes, on parle moins de cette séquence mais, franchement, elle vaut le détour. Pur, simple, efficace ! Belle transition vers la suite de la cérémonie.
Arrivée de la Cavalière d’argent, portant le drapeau olympique, sur son cheval argenté Elle va galoper sur la Seine, répandant l’esprit des Jeux. À chaque passage sous un pont, des ailes s’allument. Cette cavalière est l’image de Sequana, la déesse gauloise de la Seine, symbole de résistance. Le long de sa cavalcade, des images d’archives sur l’histoire des JO vont être diffusés. Elle va alors arriver au pied de la Tour Eiffel, sur un cheval blanc, pour remplir sa dernière mission : amener le drapeau olympique jusqu’au Trocadéro, suivie par les porteurs de drapeaux de chaque pays. L’Hymne olympique va alors être interprété par le Chœur et la Maîtrise de Radio France, accompagnés par l’Orchestre National de France.
Un vrai moment de poésie, cette cavalière d’argent ! Une vraie prouesse technique, 100% française. J’ai vraiment aimé ce tableau, nous amenant vers la fin de la cérémonie.
Toute la partie officielle va se retrouver dans cet avant-dernier tableau : remise des Lauriers olympiques, le discours de Tony Estanguet et Thomas Bach, respectivement présidents du comité d’organisation et du CIO. Le président de la République va alors proclamer officiellement les Jeux ouverts. Le serment olympique va ensuite être prononcé par les porte-drapeaux de la délégation française.
L’homme masqué réapparaît alors avec la flamme, pour la confier à Zinédine Zidane. Ce dernier va alors s’avancer, puis la confier à son tour à… Rafael Nadal ! Le champion du tennis mondial va alors aller en bord de Seine pour rejoindre trois champions olympiques : Serena Williams, Carl Lewis et Nadia Comăneci. Ils vont alors être transportés le long de la Seine, jusqu’à accoster près du Louvre.
Le flambeau va alors être confié à Amélie Mauresmo qui va courir jusqu’au Louvre et va la passer à Tony Parker.
En simultané, on assiste à un énorme jeu de lumières sur la tour Eiffel, au son de Supernature de Cerrone.
La partie protocolaire n’a pas été interminable, donc ça n’a pas trop cassé le rythme. Et ensuite, que de surprises pour les relais de flambeaux ! On sent l’intensité monter et la vasque se rapprocher. Un chouette moment !
Et l’on arrive au dernier tableau, où tout va s’enchaîner. De nombreux sportifs vont accompagner la flamme jusqu’à la vasque. Devant la pyramide, Amélie Mauresmo et Tony Parker vont retrouver les champions handisport Nantenin Keïta, Alexis Hanquinquant et Marie-Amélie Le Fur. Il vont courir tous ensemble et passer sous le carrousel du Louvre, pour arriver au jardin des Tuileries.
S’en suit de nombreux passages de flambeau à, successivement : Michaël Guigou, Allison Pineau, Jean-François Lamour, Félicia Ballanger, Florian Rousseau, Émilie Le Pennec, David Douillet, Clarisse Agbegnenou, Alain Bernard, Laure Manaudou, Renaud Lavillenie, Laura Flessel et le doyen des champions olympiques : Charles Coste (100 ans). A chaque passage, un jeu de caméras est mis en place pour nous laisser quelques secondes, afin de deviner le nom du prochain porteur.
Les derniers relayeurs vont alors s’avancer vers Charles Coste : les légendes Marie-José Pérec et Teddy Riner ! Ils s’avancent vers la vasque et « allument » alors le chaudron (qui est, en fait, technologie française, alimenté électriquement et par de la brume d’eau)
Si vous voulez revivre cette folle course, c’est par ici.
Les premières notes de L’Hymne à l’Amour démarrent et l’on retrouve celle que tout le monde attendait depuis 4 heures, Céline Dion, au 1er étage de la Tour Eiffel. Fin du show !
Que dire sur cet ultime tableau ? Une folle course et une succession impressionnante de relayeurs, avec, tout le long, cette question qui revenait : qui va l’allumer, cette vasque ? C’était vraiment un super moment ! Et la prouesse technologique de cette vasque est impressionnante : aucune flamme, que de l’électricité. Sa forme de montgolfière rappelle évidemment que cette dernière est une invention française. Enfin, ce final de Céline Dion, qui a été la seule artiste à chanter en direct, conclut en beauté cette incroyable cérémonie.
Crédits : France TV et Eurosport
Elle a eu lieu le vendredi 26 juillet de 19h30 à 23h30 et a été mise en scène par Thomas Jolly. Pour la première fois dans l’histoire des Jeux modernes, elle a lieu en dehors d’un stade. Le pari fou de Thomas Jolly était de rendre cette fête la plus grande possible. Tout s’est donc passé sur la Seine et sur les quais, entre les ponts d’Austerlitz et d’Iéna. Pari tenu : 24,42 millions de téléspectateurs sur France 2 (soit 83,1 % de part de marché), meilleure audience historique de la télévision française !
La cérémonie débute avec une introduction qui nous met de suite dans l’ambiance : Jamel Debbouze, porteur de la flamme olympique, arrive au Stade de France, et le trouve complètement vide. En effet, la cérémonie d’ouverture a lieu communément dans un stade. Là, il se retourne et tombe sur Zinédine Zidane, Zizou-Christ, comme il l’appelle. Passage de relais. Zizou se retrouve dans le métro, qui tombe en panne, clin d’œil à la RATP.
Il passe le flambeau à trois enfants qui traversent les catacombes, arrivent dans la partie couverte du canal Saint-Martin et suivent un homme masqué à bord d’une barque. Homme masqué qui sera le fil rouge de la soirée. Enfin, les délégations paraderont sur la Seine jusqu’au tableau 8.
Rideau d’eau sous le pont d’Austerlitz, brume d’eau tricolore qui jaillit, accordéoniste, Lady Gaga sur les quais de Seine, interprétant « Mon truc en plumes » de Zizi Jeanmaire, danseurs et danseuses du Moulin Rouge. Sur la Seine et sur les quais, on retrouve aussi danseurs, acrobates, sportifs pour des démonstrations de skateboard et de BMX.
C’est la fête ! Le rose prédomine, c’est beau, ça en met plein les yeux, c’est cliché à souhait mais c’est Paris ! L’interprétation de Lady Gaga est magistrale, comme d’habitude. Très belle entrée en matière.
420 danseurs sur l’île de la Cité, rendant hommage aux ouvriers en charge de la reconstruction de Notre-Dame. Danse de Guillaume Diop, depuis le toit de l’Hôtel de Ville, accompagné par 500 danseurs sur le pont Notre-Dame et les quais. L’artisanat français est aussi évoqué à travers des images montrant la confection des mallettes Louis Vuitton. On aperçoit aussi Martin Fourcade et Michael Phelps le long des quais. Enfin, la fabrication des médailles olympiques à la Monnaie de Paris a été mise en images.
Encore un beau tableau et de beaux hommages. Les chorégraphies étaient vraiment belles et les images illustrant l’artisanat très intéressantes.
L’homme masqué arrive au théâtre du Châtelet, en pleine répétition du spectacle Les Misérables. Puis, sur les toits, il fait face à la Conciergerie. Là, un tableau évoquant la Révolution démarre : Gojira et la cantatrice Marina Viotti pour une remix metal sympho du chant révolutionnaire Ah ! ça ira !. S’en suit une interprétation de L’Amour est un oiseau rebelle de Bizet, toujours par Marina Viotti. On retrouve 3 danseurs dans la Bibliothèque Nationale de France, nous montrant différentes couvertures de livres classiques et contemporains, évoquant les triangles amoureux. En parallèle, des artistes et acrobates performent sur des mâts oscillants et l’on retrouve le funambule Nathan Paulin en plein air. Le tableau se conclut par la Patrouille de France dessinant un cœur dans le ciel.
Clairement mon tableau préféré ! La liberté y est vraiment évoquée sous tous les angles. Que ce soit la liberté durement acquise durant la Révolution (dans un tableau juste mémorable, avec Gojira en surprise de malade !) ou la liberté et la pluralité des couples, le message était vraiment fort.
Le tableau commence par une intro reprenant quelques notes de La Bohême d’Aznavour par l’orchestre de la Garde Républicaine au pont des Arts, devant l’Institut de France. L’homme masqué arrive et enflamme le pont, déclenchant une pluie d’étincelles. Aya Nakamura s’avance alors avec ses danseuses en robe or. Elle interprète un remix de sa chanson Pookie, remixée avec For me Formidable, puis Djadja, accompagné par le Chœur de l’Armée française et à la fin par l’orchestre.
Un tableau qui, de nouveau, porte parfaitement bien son titre. Une égalité entre le traditionnel et l’actuel. Ça brille, c’est beau, ça fait réagir. Ce mix entre la Garde républicaine et Aya Nakamura était tellement improbable sur le papier et pourtant, force est de constater que ça marche !
On retrouve l’homme masqué au Louvre, au milieu d’œuvres dont les personnages s’animent. Il découvre alors que La Joconde a été dérobée. Installé sur une passerelle, le pianiste Alexander Kantorow interprète Jeux d’eau de Maurice Ravel. La pluie battante ajoute un effet très poétique. On se retrouve ensuite au musée d’Orsay, puis un hommage est rendu aux frères Lumière. Direction ensuite sous la Seine pour retrouver… Les Minions !. Eh oui, n’oublions pas qu’ils sont une création française. La Joconde finit par refaire surface sur la Seine. Sur le toit du Grand Palais, la mezzo-soprano Axelle Saint-Cirel entonne la Marseillaise.
Un tableau mêlant art, humour et lyrisme. Encore une fois, que de bonnes surprises durant ce moment. Ce moment suspendu au piano était magique. L’arrivée des Minions m’a fait rire ; je ne m’y attendais vraiment pas ! Quant à l’interprétation de la Marseillaise, qui boucle les tableaux « Liberté, Égalité, Fraternité », que dire ? Écoutez la, elle en vaut le détour !
9 statues dorées représentant des figures féminines importantes surgissent à tour de rôle de la Seine devant l’Assemblée Nationale, d’Olympe de Gouges à Simone Veil. Le dernier couplet de la Marseillaise est de nouveau interprété par Axelle Saint-Cirel.
Des femmes qui ont marqué l’histoire de la France, au son de la Marseillaise. Que demander de plus pour évoquer la sororité ? Tableau simple mais terriblement efficace. Pour information, une dixième statue devait apparaître, celle de Simone de Beauvoir, mais un problème technique l’a empêchée de sortir. Les statues ont été offertes à la ville de Paris afin d’être exposées de façon pérenne.
Pour cette séquence, 5 plateformes sont disposées sur la Seine. Ce tableau met à l’honneur les sports urbains : BMX, breakdance et skatebooard. Il commence par quelques pas de breakdance effectués par le contre-ténor Jakub Józef Orliński, portant le costume de Pierrot. Il entonne alors un chant lyrique, Viens, Hymen de Rameau. S’en suivent d’autres performances et le rappeur Rim-K interprète King, alors que la nuit commence à tomber.
Tableau intermédiaire mais qui assure une certaine transition vers la suite du spectacle. Je dois dire que c’est celui qui m’a le moins inspiré.
Qui dit nuit tombante, dit place à la fête ! Tableau se déroulant pour la majeure partie sur la passerelle Debilly, il rend hommage à la mode et à la fête.
De nombreuses personnalités du monde de la nuit comme la DJ Barbara Butch, les drag queens Nicky Doll, Paloma et Piche (mes bébés), ainsi que de nombreux danseurs sont réunis autour de ce podium/table de banquet pour voir des mannequins défiler dans des créations françaises. Par la suite, ces mannequins laisseront la place à de nombreux danseurs, comme Fauve Hautot (pour la danse de salon), Germain Louvet (pour la danse contemporaine), Electro Street (pour la danse électro), Gigi Palmer (pour le voguing) et la troupe La Bourrée de Paris (pour les danses traditionnelles). Tout ça sur une bande son festive. Arrivera ensuite au centre de ce podium le chanteur Philippe Katerine (vêtu d’un simple slip et entièrement recouvert de bleu), sortant d’une énorme cloche, pour interpréter son nouveau single Nu. Cette scène représente ici le tableau Le Festin des Dieux de Bijlert et Philippe Katerine prend le rôle de Dionysos, dieu de la fête.
La fête continue sur des plateformes et sur la passerelle, au son des grands classiques français, comme Claude François. The Final Countdown du groupe Europe sera aussi joué. Je vous laisse comprendre le message.
Le tableau qui a fait polémique ! « Oh mon Dieu, ils ont osé parodier La Cène avec des drag queens, c’est scandaleux !». On se calme, les conservateurs. Oui, la France, c’est aussi la tradition de la fête et du monde de la nuit. Oui, le drag fait partie de la culture française, que vous le vouliez ou non. Oui, l’art est fait pour bousculer les codes et faire réagir. Pari réussi, donc.
Pour ma part, ça a été clairement l’un de mes tableaux préférés. Célébration de la mode, de la fête, de la diversité, tout ça à la tombée de la nuit, c’est parfait ! Et puis, aimant le monde du drag, je n’ai pas pu m’empêcher de crier de joie en voyant Nicky Doll apparaître à l’écran. Bref, un tableau qui m’a conquis !
Des danseurs se trouvent encore sur une plateforme. Leur danse évoque la colère et monte en intensité. Et là, les lumières s’éteignent subitement en bord de Seine. Apparaissent alors sur une autre plateforme Juliette Armanet, accompagnée au piano par Sofiane Pamart (piano en flamme), interprétant Imagine de John Lennon.
Un moment suspendu ! Certes, on parle moins de cette séquence mais, franchement, elle vaut le détour. Pur, simple, efficace ! Belle transition vers la suite de la cérémonie.
Arrivée de la Cavalière d’argent, portant le drapeau olympique, sur son cheval argenté Elle va galoper sur la Seine, répandant l’esprit des Jeux. À chaque passage sous un pont, des ailes s’allument. Cette cavalière est l’image de Sequana, la déesse gauloise de la Seine, symbole de résistance. Le long de sa cavalcade, des images d’archives sur l’histoire des JO vont être diffusés. Elle va alors arriver au pied de la Tour Eiffel, sur un cheval blanc, pour remplir sa dernière mission : amener le drapeau olympique jusqu’au Trocadéro, suivie par les porteurs de drapeaux de chaque pays. L’Hymne olympique va alors être interprété par le Chœur et la Maîtrise de Radio France, accompagnés par l’Orchestre National de France.
Un vrai moment de poésie, cette cavalière d’argent ! Une vraie prouesse technique, 100% française. J’ai vraiment aimé ce tableau, nous amenant vers la fin de la cérémonie.
Toute la partie officielle va se retrouver dans cet avant-dernier tableau : remise des Lauriers olympiques, le discours de Tony Estanguet et Thomas Bach, respectivement présidents du comité d’organisation et du CIO. Le président de la République va alors proclamer officiellement les Jeux ouverts. Le serment olympique va ensuite être prononcé par les porte-drapeaux de la délégation française.
L’homme masqué réapparaît alors avec la flamme, pour la confier à Zinédine Zidane. Ce dernier va alors s’avancer, puis la confier à son tour à… Rafael Nadal ! Le champion du tennis mondial va alors aller en bord de Seine pour rejoindre trois champions olympiques : Serena Williams, Carl Lewis et Nadia Comăneci. Ils vont alors être transportés le long de la Seine, jusqu’à accoster près du Louvre.
Le flambeau va alors être confié à Amélie Mauresmo qui va courir jusqu’au Louvre et va la passer à Tony Parker.
En simultané, on assiste à un énorme jeu de lumières sur la tour Eiffel, au son de Supernature de Cerrone.
La partie protocolaire n’a pas été interminable, donc ça n’a pas trop cassé le rythme. Et ensuite, que de surprises pour les relais de flambeaux ! On sent l’intensité monter et la vasque se rapprocher. Un chouette moment !
Et l’on arrive au dernier tableau, où tout va s’enchaîner. De nombreux sportifs vont accompagner la flamme jusqu’à la vasque. Devant la pyramide, Amélie Mauresmo et Tony Parker vont retrouver les champions handisport Nantenin Keïta, Alexis Hanquinquant et Marie-Amélie Le Fur. Il vont courir tous ensemble et passer sous le carrousel du Louvre, pour arriver au jardin des Tuileries.
S’en suit de nombreux passages de flambeau à, successivement : Michaël Guigou, Allison Pineau, Jean-François Lamour, Félicia Ballanger, Florian Rousseau, Émilie Le Pennec, David Douillet, Clarisse Agbegnenou, Alain Bernard, Laure Manaudou, Renaud Lavillenie, Laura Flessel et le doyen des champions olympiques : Charles Coste (100 ans). A chaque passage, un jeu de caméras est mis en place pour nous laisser quelques secondes, afin de deviner le nom du prochain porteur.
Les derniers relayeurs vont alors s’avancer vers Charles Coste : les légendes Marie-José Pérec et Teddy Riner ! Ils s’avancent vers la vasque et « allument » alors le chaudron (qui est, en fait, technologie française, alimenté électriquement et par de la brume d’eau)
Si vous voulez revivre cette folle course, c’est par ici.
Les premières notes de L’Hymne à l’Amour démarrent et l’on retrouve celle que tout le monde attendait depuis 4 heures, Céline Dion, au 1er étage de la Tour Eiffel. Fin du show !
Que dire sur cet ultime tableau ? Une folle course et une succession impressionnante de relayeurs, avec, tout le long, cette question qui revenait : qui va l’allumer, cette vasque ? C’était vraiment un super moment ! Et la prouesse technologique de cette vasque est impressionnante : aucune flamme, que de l’électricité. Sa forme de montgolfière rappelle évidemment que cette dernière est une invention française. Enfin, ce final de Céline Dion, qui a été la seule artiste à chanter en direct, conclut en beauté cette incroyable cérémonie.
Crédits : France TV et Eurosport
Sans être chauvine, Cette ouverture de JO était magnifique.
Mention spéciale, malgré tout, pour la cavalière d'argent sur la Seine et le moment de l'allumage de la vasque et de son "envol"... sans oublier la séquence des Minions !
Le reste est parfaitement détaillé dans ton article, Julio et ça fait du bien de relire le déroulement, merci.