Psycho - La perversion narcissique au féminin
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On attribue souvent la perversion narcissique aux hommes. Trop souvent, une étiquette de pervers narcissique est collée pour dénoncer un comportement de prédation sortant un peu de l’ordinaire. Cela dit, il s’agit bien d’une psychopathologie qui peut s’inscrire dans une thérapie psychiatrique et/ou psychologique.
La perversion narcissique, qu’est-ce que c’est ?
Le profil d’un pervers narcissique est complexe, car la pathologie remonte bien souvent à l’enfance et est la réponse à une castration psychologique. L’enfant castré va se servir de ses réserves de séduction pour asseoir une domination mentale sur ses victimes. Cette domination va continuer à l’âge adulte et ne peut cesser tant qu’il y a des victimes dans l’environnement du pervers narcissique.
Domination mentale et manipulation fine, le pervers narcissique agit toujours selon un mode opératoire identique : séduction – invasion – destruction.
Le besoin pathologique peut donc se scinder en deux :
- Le narcissisme : Un P.N. a besoin d’être admiré, et reconnu et ce perpétuellement
- La perversion : Elle se caractérise par un besoin obsessionnel de satisfaire tous les désirs et tous les besoins, toujours avant les autres, et surtout aux dépens des autres qui ne sont que des pions dans le jeu pervers.
Pourquoi au féminin ?
L’homme a plus de mal à porter plainte ou à se dire qu’il a été victime d’une personnalité pervers narcissique. Dans une relation de ce type, l’homme détruit a du mal à reconstruire son égo masculin, et n’arrive pas à faire le deuil de la relation qu’il a vécu. La capacité de résilience masculine est plus complexe et porte directement sur la capacité de celui-ci à se sentir homme dans la société.
Pour l’homme, il est difficile de se reconnaître en tant que victime et de porter plainte. Il sera détruit et aura du mal à reconstruire son égo.
La femme perverse narcissique se montre très séduisante, utilisant sa féminité comme une arme. Séduisantes, très accueillantes, toujours de très bonne humeur, elles deviennent rapidement des tyrans autoritaires.
Les profils d’homme qu’elles recherchent
Ils sont très simples. Les hommes auront, pour la plupart, eux-même des troubles de la confiance :
- avec peu d’estime de soi
- avec une faille narcissique (aussi petite soit-elle)
- avec une enfance chahutée
Elles recherchent la plupart du temps un homme effacé ou qui a vécu/vit une relation inconfortable ou encore qui est dans l’absence de relation depuis plusieurs années. Elles sont peu regardantes sur le physique.
Comment procèdent-elles ?
Elles enferment la victime dans un tourbillon destructeur. La perversion narcissique se rapproche fortement de la bipolarité. Elles peuvent se montrer rigolotes, très avenantes en public et être de vrais bourreaux en privé.
L’image que renvoie l’homme est moins importante que son charisme alors que chez la femme, c’est plutôt l’inverse qui se passe. L’image féminine doit être parfaite, elle est à la recherche de la perfection. D’ailleurs, plus elle vieillit et moins elle a de pouvoir sur ses victimes.
Il est encore temps de s’en détacher lorsque la période d’invasion n’est pas installée.
C’est cette deuxième période qui est la plus cruciale. En effet, c’est lors de l’invasion que la P.N. va refermer son narcissisme sur sa victime.
Dévalorisation, dénigrement, mensonge, culpabilisation, jusqu’à l’isolation de l’entourage de la victime, elle commencera d’ailleurs toujours par les personnalités de l’environnement qui sont les plus fortes pour éviter d’être contredite.
Une fois la victime seule, la P.N. va commencer une phase de destruction. Biologiquement parlant, la femme se sentira toujours « moins » forte que l’homme, c’est là que la pathologie s’exprime. Elle redoublera d’effort d’emprise mentale et soufflera le chaud et le froid pour vérifier qu’elle est encore adulée. Elle peut créer un manque affectif en utilisant le besoin de sexualité comme une punition, quitte à provoquer l’envie et à s’en détourner au tout dernier moment, dans le but de castrer son ou ses partenaires. En effet, la femme perverse narcissique n’est pas fidèle et cherchera rapidement un nouveau partenaire pour assouvir ses pulsions une fois que la victime précédente est épuisée.
C’est d’ailleurs pendant cette dernière période qu’elle épuisera ses victimes en retournant systématiquement les arguments contre lui.
Seuls, les hommes sont alors vulnérables, complètement castrés psychologiquement et ne peuvent réagir qu’en montrant de l’intérêt pour éviter les menaces de départ, ou encore les agressions verbales qui peuvent devenir physiques.
Comment s’en détacher ?
La première chose à savoir, c’est que la pathologie se rapproche du mécanisme de défense du transfert. Véritable névrose, la perversion narcissique se soigne et doit être accompagnée par un professionnel. Il est important de caractériser le trouble dès les premiers signes qui peuvent être décelés par les proches.
Fonctionnellement, le pervers narcissique est aussi une victime et sera considéré comme telle par le professionnel en trouvant ce qui bloque dans la névrose.
Pour la victime, il sera important de renouer avec l’entourage et de s’entourer d’un accompagnement pour relever l’estime de soi et vérifier par quelle faille le pervers a pu entrer.
Bien souvent, le P.N. relance sa victime pour garder une emprise, même après que la relation est finie. Il est important de ne pas répondre à la stimulation et de s’ancrer dans la réalité d’une relation saine, en passant, notamment, par un réseau d’amis ou de proches qui connaissent la situation.
Quoi qu’il en soit, messieurs, la porte d’un psy ou d’un thérapeute est toujours ouverte et l’accompagnement est toujours le début du chemin de la reconstruction.
Sources
: sospn.fr - pervers-narcissique.com - études de cas réels lors de thérapies.