PROPAGANDE

L’acceptation de soi

Posté par Instrument le 12/09/2022 pour le secteur PHILO
🌍 Article public ⸱ 58 lecteurs récemment

Lundi dernier, le secteur PRIDE nous invitait pour discuter de cette thématique grâce à un témoignage. Vous pourrez retrouver l’article et y réagir ici

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16 commentaires
Barda
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Je me positionne plutôt bien et lucidement je pense en terme d’estime et de confiance en moi, mais ça a été un travail de nombreuses années et qui continue encore aujourd’hui.
Ce qui m’a beaucoup aidé ca a été la méditation (et le yoga), en somme, le détachement : moins se prendre au sérieux, moins prendre les choses à cœur, se décentrer de l’ego qui ne fait qu’engendrer les fluctuations du mental. Et remettre les choses dans leur contexte : être défaillant ou améliorable sur tel ou tel point ne change pas mon essence profonde.
Et la vie, vécue comme ça, est juste fantastique.
Fourbi
()
J’ai un peu le même genre de parcours d’acceptation, à ceci près que Parano a aussi parti du cheminement, être entouré de ses semblables ça aide à être à l’aise avec soi-même ^^
Fourbi
()
La seule confiance en soi qui vaille à mes yeux est celle qui fera qu’on ne se voit pas supérieur aux autres quoi que l’on fasse et la seule estime de soi qui vaille à mes yeux est d’être en paix devant cette constatation !

Nous ne ferons après tout que faire ce que nous savons faire comme nous savons (si spécifiquement) le faire et c’est déjà énorme quand nous y parviendrons. L’estime de soi trouve encore ici son aptitude à augmenter.
Outil
()
Tout dépend du domaine dans le quel on se trouve pour se positionner. Je m’explique, je ne suis pas bricoleur donc dans ce domaine, j’ai peu confiance en moi. J’ai même peur de me lancer par craintes d’être bloqué.
Dans d’autres domaines, j’ose tenter en me disant, je peux essayer et avec de la volonté j’y arriverai.
Artifice
()
Merci pour vos réponses. Seriez-vous d’accord de dire comment vous avez cheminé pour en être là où vous en êtes ?

L’idée de la trop grande estime de soi est importante, en effet. Elle conduit à des comportements délétères, notamment en société.

Il faudra un jour que je vous parle de la philosophie de l’analyse transactionnelle : l’OKness
Brol
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De mon côté j’ai une bonne estime de moi. Enfin, je me trouve normal. J’ai des qualités des défauts, comme tout le monde. J’ai toujours été aimée et entourée. Je n’ai donc jamais eu l’idée de ne pas avoir de valeur, de ne pas être à la hauteur.

Cependant, je n’ai pas confiance en moi. J’ai un fonctionnement qui est resté très scolaire. J’ai besoin qu’on me montre pour reproduire (comme avec un enseignant). Je suis le parfait opposée d’un autodidacte. Et techniquement je suis douée en rien. J’ai appris à faire des choses. Mais aucune avec facilitée, j’ai appris.

Au travail, je ne me sens pas compétente. Mon conjoint me dit souvent que je me dévalorise à tort. J’ai pas confiance en moi.
Mais ironiquement (et heureusement pour moi) ça n’altère pas mon estime de moi: "je suis normale".
Gadget
()

Au travail, je ne me sens pas compétente. Mon conjoint me dit souvent que je me dévalorise à tort. J’ai pas confiance en moi.
Mais ironiquement (et heureusement pour moi) ça n’altère pas mon estime de moi: "je suis normale".

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J’entends dans ce que tu dis que tu n’as pas l’air d’en souffrir, ai-je raison ?
Objet
()
Ayant eu mon parcours avec proportionnellement plus de dévalorisation que de valorisation dans mon enfance, j’ai eu "la chance" de me retrouver à devoir faire par moi même en mode "marche ou crève"... j’ai donc pris confiance en moi "à la dure" malgré la valorisation négative.
Il est cependant assez intéressant de remarquer que beaucoup de personnes se targuent de savoir/pouvoir alors qu’ils ne le sont pas et que c’est presque valorisé ... du coup, notre société met en avant des gens qui ont un excès de confiance en eux et un manque de compétence ... c’est assez impressionnant. A l’inverse, quand on sait moyennement et qu’on s’en rend compte et l’accepte, on a peu de chance d’être accepté ... ce qui est très spécial. J’en veux pour preuve les réseaux sociaux, les télé réalités, les "artistes" à 1 euro 50 que l’on nous pond pour faire de l’argent ... etc.

Moralité, est ce que nous ne sommes pas dans un mode ou peu importe ce que nous sommes, nous devons faire semblant avec conviction. En somme, ne nous américanisons nous pas !?
Objet
()
@Citoyenne 53375: Je ne souhaite pas aux gens de se sentir incompétent au boulot. Mais disons que je le relativise. Déjà parce que personne ne m’a jamais reproché mon incompétence. Donc je sais que c’est surtout dans ma tête. Ensuite parce que si c’est pas moi, c’est personne. Et ça foutrait beaucoup plus la merde.
Outil
()
J’ai mal tourné mon commentaire. Si je n’étais pas là. Il n’y a personne pour me remplacer. Donc vaut mieux quelqu’un qui se débrouille comme il peut plutôt que nada.
Artifice
()
"J’ai mal tourné mon commentaire. Si je n’étais pas là. Il n’y a personne pour me remplacer. Donc vaut mieux quelqu’un qui se débrouille comme il peut plutôt que nada."

T’es dans les services publics ou je confonds avec quelqu’un d’autre ?
Parce que j’ai l’impression que c’est un truc assez propre à la fonction publique. Il y a un service à assurer et on va faire comme on peut même si on se sent pas expert voir on manque objectivement de formations/accompagnement.
Comme c’est un problème systémique au final, personne viendra nous demander de faire plus (à part les administrés pour lesquels on fait souvent pas bien et on travaille pas assez ^^" )
En tous cas, je comprends l’idée de se sentir pas suffisamment compétent tout en ayant été "indispensable" vu qu’il fallait bien que quelqu’un fasse.

Sur l’ "estime de soi", après j’ai du mal à me positionner.
Je ne pense pas qu’on ait une valeur intrinsèque qui nous rende "important" ou "bon/nul". On est juste plus ou moins adéquat à un environnement donné.
Ce qui n’enlève rien au fait qu’on doive vivre l’inadéquation.
C’est probablement un point de vue plus simple à avoir quand on est relativement adéquat ce qui est une chance dans l’absolu.

Et du coup, ben je m’estime surtout chanceux personnellement.
Babiole
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Il me semble effectivement (et c’est ce que m’évoque ta réplique @Citoyen n°39140) que beaucoup de gens confondent ou s’en fichent, confiance en soi et estime de soi de la personne que "je suis vraiment" et du "performeur". (Ce terme est ironique) Si les 2, confiance en soi/estime de soi reposent et existent pour/dans un champ localisé et que hors de ce champ les 2 vacillent, fluctuent…

Alors à mon sens cela ne sert pas les intérêts la stabilité d’une société ni la stabilité l’équilibre de cet individu. C’est ce vers quoi je voulais aller avec ma réplique précédente…Ma confiance en moi et mon estime de moi inondent et vitalisent chaques parcelles de mon être… Car elles reposent principalement sur une "essence" plus que sur une forme. Je sais faire/comprendre beaucoup de choses avec une très grande facilité et même sans formation mais ma confiance et mon estime ne sont pas directement et qualitativement reliées à mes "performances". J’en ai pour ainsi dire extrait une essence commune qui me permet d’être encore dans les 2 sans faire forcément quoi que ce soit devant qui que ce soit.

Cela pourrait être perçu comme de l’arrogance ou de la fierté mais c’est une leçon d’humilité et de sagesse au contraire. Car au final ce qui importe c’est quelle estime/confiance ai-je de moi lorsque je suis personne, un anonyme loin du regard de ceux qui "m’admirent", loin de mon champ de performances…. Seul devant mon miroir… Â mes yeux cette estime/confiance est le "chaînon manquant" …

Nous sommes tous un diamant brut…taillé ou pas taillé… Et dans ce diamant brut il y’a déjà toute confiance/estime dont on a besoin et d’ailleurs ces termes n’ont plus forcément d’existences et de sens ici… on pourrait donc dire qu’il existe plusieurs voies qui mènent à la confiance/estime de soi mais que ce que l’on croisera sur son chemin et la destination variera tant en qualité qu’en quantité.
Ustensile
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La confiance en soi (et en l’autre) est pour moi une affaire de foi et d’assurance. Et par assurance, je n’entends pas un état PERMANENT de surestime tel qu’on peut nous le vendre dans le développement personnel mais une assurance suffisamment modérée pour être en capacité de satisfaire ses besoins dans des moments clés.

La confiance en soi ne consiste pas tant à s’imposer l’idée qu’on est "capable de" (tout) que d’assumer et relativiser le fait "de ne pas y arriver". Pour moi, il ne s’agit pas d’évincer le "doute" mais de le valoriser, de l’objectiver.

J’ai l’exemple d’une personne qui ne se sentait pas du tout en capacité de faire certaines tâches (très spécifiques) mais qui étonnement, était en mesure de guider avec une approche analytique et pédagogique relativement pointue de guider et d’expliquer aux autres comment y arriver et s’y prendre.

Parfois, il s’agit donc aussi de savoir et d’identifier à quel endroit, on est utile et efficace.

Personnellement, je devine que j’ai une certaine confiance en moi pour porter et exposer mes opinions. Pour le reste, j’en sais rien.

Outil
()
@5555: Bien vu pour la fonction publique.
Brol
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Citoyenne 72519 :

Est-ce que tu pourrais trouver des ressources pour développer cette confiance en toi dans ton travail ?

Qu’est-ce qui dépend de toi et qu’est-ce qui ne t’appartient pas ?

Je ne connais pas la fonction publique encore moins si elle est belge mais il me semble juste de penser qu’il y’a un minimum d’encadrement et de formation.
Machin
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Je suis Française. Je travaille à l’université en labo de recherche. Pour faire simple mes supérieurs hiérarchiques ont surtout été des enseignants chercheurs (je simplifie car je suis en poste depuis 12 ans). Un enseignant chercheur c’est débordé par définition, donc jamais derrière toi.
Par exemple j’ai une collègue qui était à 50% pendant un temps. 2 semaines chez nous, 2 semaines dans une autre équipe. Quand elle revenait la plupart du temps elle attendait 1 jour ou 2 une consigne pour savoir quoi faire.
De mon côté pour t’illustrer mon habitude d’encadrement. Il y a 4 ans un chercheur est arrivé dans l’équipe. De par l’axe de recherche, il est devenu mon second encadrant. Je me sentais "harcelée" parce qu’il me demandait environ une fois par semaine si j’avais eu le temps de commencer ce qu’il m’avait demandé (je lui ai fait découvrir toute la subtilité du mot patience).
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