Ca y est, on y est. Il sait qu’il est Eliseo, il sait qu’il existe et il nous le fait comprendre. Il fait bien la distinction entre les personnes, les oreilles de maman, les oreilles de papa, les oreilles de mickey, les oreilles d’Eliseo, et il en va de même pour tout et n’importe quoi, le nez, les pieds, le doudou…
Ca c’est la partie rigolote de la reconnaissance de sa personne.
La partie moins marrante c’est le « non » qui va avec.
D’après ce que j’ai pu lire, c’est que
tous les enfants passent par cette étape.
Elle est vraiment déroutante. L’enfant s’affirme, il n’est officiellement plus un bébé et ça, ça pique, il fait ses propres choix. Le problème étant qu’il le fait sans discernement parce qu’il veut voir jusqu’où il peut aller.
J’ai été surprise qu’il ne le fasse
qu’avec moi et mon mari, mais encore une fois, il y a une explication, il semblerait qu’il nous distingue des autres adultes, nous sommes la figure ultime de l’autorité.
C’est une période vraiment épuisante mentalement, car nous sommes constamment dans l’opposition et votre mini peut rapidement vous sortir par les yeux. Il ne faut pas oublier que c’est une période qui a une fin, que c’est un processus normal au développement, que quoi qu’il se passe, vous êtes le parent, que vous êtes celui ou celle qui doit donner des limites.
Les solutions ?
Il n'y en a pas vraiment.
Par contre il y a des choses qui peuvent l’aider à prendre de l’autonomie, à s’affirmer.
Je prend l’exemple des vêtements, s’il refuse la paire de chaussure que je devais lui mettre, je lui montre d’autres paires adaptées à la météo et à l’usage voulu. Il peut choisir parmi elles. Je me moque bien de si ça va ou pas avec le reste de la tenue. Je lâche du lest sur des choses, pour qu’il comprenne que quand je maintiens ma position sur une autre c’est qu’il y a une raison.
Je prend le temps de lui expliquer les choses, même si 50% du temps il ne comprend pas ce que je lui raconte.
Il semblerait que valoriser le « Oui » et les bonnes attitudes pourraient aider l’enfant à passer cette étape.
Lui poser des questions ouvertes vous permettra d’esquiver un éventuel non.
Le magasine PARENT propose cette astuce :
« cinq minutes avant l’heure du départ, vous le prévenez et vous lui montrez vos cinq doigts qui correspondent aux minutes qui lui restent pour jouer. Deux minutes plus tard, vous lui annoncez qu’il en reste trois : trois minutes, trois doigts, etc. Enfin, c’est l’heure : on s’en va sans discuter. Une fois mis en place, ce petit rituel l’aidera à obtempérer au bon moment sans se sentir floué. »
J’aime bien cette idée, je vais la tester quelque temps pour voir son impact.
Il parait que les enfants dont les parents évitent le NON ne passent pas vraiment par cette période du non (je ne dis pas qu'il n'y a pas de refus non plus, mais il y en aurait moins).
Ici, on est toujours dedans (et quand elle sera terminée pour la grande, ça sera le tour de la petite) et les tentatives de compromis ne sont pas toujours fructueuses...