🧾 Histoire - Ma BELgique pionnière du rail.
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Je ne suis plus très très loin de devenir cheminot, après une visite médicale, j’entamerai normalement la formation pour le métier dont je rêve depuis petit, alors…
Embarque pour un long voyage en train avec le secteur BEL, on va parler du rail !
Nous ne sommes pas là pour parler des rails du port d’Anvers, encore moins de Pierre Palmade mais bien pour voir à quel point notre BELgique fut grande et innovante dans un passé pas si lointain.
Alors qu’elle n’a que 4 ans (l’âge ou toi tu faisais des bracelets coquillettes macaronis), la Belgique devient le premier pays du continent européen a se doter d’un réseau de voies ferrées. ET PAF, KESTUVAFER ?!
Une année seulement après cette décision, le voyage entre Bruxelles (gare de l’allée verte à Molenbeek-Saint-Jean) et Malines est un succès populaire retentissant
Les locomotives ne sont pas encore belges, elles sont fabriquées en Angleterre et portent alors des petits sobriquets plutôt que des numéros: "La Flèche, Le Stephenson, L’éléphant."
À son retour de Malines, l’éléphant tira 30 wagons jusqu’à Bruxelles, une prouesse incroyable pour l’époque. On ne parle donc pas encore de société nationale, en effet il existera un GRAND nombre de sociétés ferroviaires privées dans notre plat pays, le tout sera nationalisé en 1926.
Et quand va-t-on construire nos locomotives alors ? Encore une fois, la Belgique n’a pas de temps a perdre, elle construit sa première loco nommée “Le Belge”...En 1835 avec le fils unique de Georges Stephenson, (concepteur de nos 3 premières locos citées ci-dessus) ! Le premier code visible sur un engin roulant sera le 111.
L’expansion sera fulgurante, des lignes et des gares vont pousser de partout, pour donner une idée, en 1843, nous avons déjà 556km de voies exploitées, en 1870… 2231km ! L’état va alors progressivement racheter toutes les sociétés indépendantes et peu avant 1914, il ne reste que 275km de voies privées pour 4786km de voies nationalisées.
La seconde guerre mondiale laissera beaucoup de traces, 50% du réseau et du matériel roulant est détruit, pire encore, nous avons collaboré comme des cochons dès le 18 mai 1940… (Il y’a beaucoup de sons de cloches à ce niveau, 900 cheminots meurent dans la résistance face à l’occupant).
La reconstruction va prendre un temps incroyable, mais la Belgique sera prête pour son expo 1958 ! L’électrification prend place, les grands travaux, les gares majestueuses… Il faut bien ça, car dans les années 50’s, c’est le tout à l’auto, la SNCB doit alors se lancer pour la première fois dans des opérations marketing afin de séduire sa clientèle.
Pas de Golden sixties pour le rail… On tente d’attirer le businessman qui doit rallier les grandes villes dans la même journée.
Les gares ferment alors, les lignes aussi, petit à petit, le réseau se réduit (il reste aujourd’hui 3602km de lignes contre 5061km en 1914). Mais le train en Belgique reste un moyen plus que fréquenté, avec plus de 620000 navetteurs par jour en Belgique pour une moyenne annuelle de 227 millions et des poussières de voyageurs.
Un résultat plus que respectable en seulement 188 ans de rails ! Nous avons également apporté notre savoir-faire à l’étranger, au Congo évidemment mais aussi en Argentine…
Musée du rail belge: https://www.trainworld.be/fr/le-musee
Un incroyable site reprenant des gares d’aujourd’hui et d’hier: http://www.garesbelges.be/
(On y apprend par exemple que la gare de Leuze-en-Hainaut était la première gare de Tournai, elle a été démontée et remontée brique par brique 16km plus loin).
Voilà, c’était un long voyage, j’espère que tu y as appris des choses sur le rail que Maradona lui-même ignorait.
Tchoo Tchoo !
Enfin, heureusement le chemin de fer n'a pas subi le même sort que nos tramways vicinaux, qui lui a totalement disparu (ou presque, une partie du métro de Charleroi roule sur les anciennes lignes vicinales notamment)