Les aléas du « land art »: flow & lâcher-prise
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Une expérience artistique: projet et aléas de l’instant présent:
Je profite de l’environnement dans lequel je me trouve pour vous présenter un exemple de processus de «Land art », dans sa forme éthique et écologique: c’est-à-dire que tout matériel « glané » dans la nature lui est rendu après la création éphémère et qu’il est récolté déjà « mort ». Je sais que certaines personnes font des « Land art » magnifiques avec des pétales de fleurs et des feuilles fraîches, mais malgré la splendeur, personnellement, je le vivrais comme un manque de respect envers la nature.
Ici je suis à la mer: coquillages et petits morceaux de roches, broyées/polis par le courant et le vent, sont mon butin.
Mon objectif était de créer une tête de licorne sur le sable. Je me suis donc concentrée sur les coquillages blancs, beiges, bruns, mauves et roses. Les deux dernières couleurs deviennent très difficiles à trouver. J’ai dû faire le compromis de ramasser aussi des petits morceaux cassés. Regardez comme ce« design naturel » est beau, je suis bluffée!
Ramasser le matériel fait partie de l’entrée en état de « flow », concentrée sur ce que je farfouillais et la musique de mon IPod dans mes oreilles, plus rien d’autre n’existait au monde et plusieurs heures passèrent rapidement sans que je ne m’en rende compte. Trois heures, pour être plus précise, dans ce projet.
Ensuite, j’ai fait un tracé grossier de base après avoir trié mon trésor par couleurs ou teintes similaires.
Le tri aussi fait partie de ces moments de « flow », il dure plus ou moins longtemps, en fonction de la quantité récoltée.
Les étapes suivantes sont: la création, plongée totale dans « le flow créatif », la contemplation, la gratitude à la nature pour toutes ses belles choses qui sont à notre portée de main.
Cette fois-ci, je suis passée par l’étape « frustration et lâcher-prise », le vent s’est mis à souffler beaucoup trop fort. Je me suis retrouvée dans une sensation de tempête de sable qui tournoyait dans les airs. Le nez plongé dans ma veste, créer est devenu de plus en plus désagréable tandis que je n’avais encore placé que la « première couche » de la tête du cheval. J’ai fini par « lâcher-prise ». Et je suis passée à la photographie de l’œuvre pour en garder un souvenir.
La dernière étape est la restitution à la nature. Soit vous avez déplacé l’œuvre en dehors de son environnement et vous la défaite pour tout rapporter, soit l’œuvre se trouve dans son environnement naturel et vous pouvez choisir de la laisser sur place telle quelle.
Ma licorne inachevée vous salue avec un soupçon de magie. Avez-vous des vœux à exaucer? Une pincée d’audace supplémentaire pour vous lancer, peut-être? :D
Le Land art est recommandé comme activité en famille.
Avez-vous déjà testé le « Land art »? Si oui, quelles étaient vos ressentis lors de la création?
[source images]: Mily-126555
Je ne connaissais pas du tout mais là, maintenant j'aimerais être sur le sable avec mes musiques préférées dans les oreilles.
Ton œuvre inachevée est très belle tout comme les photos.