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🧾 Histoire - Le château de Walzin

Posté par Truc le 22/05/2023 pour le secteur BEL
🌍 Article public

Salut BEL

Aujourd’hui, on va parler du château de Walzin !




Le château de Walzin (ou le Neuschwanstein belge) se situe en Wallonie dans l’ancienne commune de Dréhance et intégrée dans la commune de Dinant.


Son histoire en quelques lignes

Il est perché sur un piton rocheux haut de plus de 50 mètres. Il surplombe la Lesse. Il s’agit d’un des châteaux les plus grands de Belgique. Il a été construit au 11e siècle, sans doute à l’instigation de Théoduin de Bavière, qui était prince-évêque de Liège ou de Conon de Montaigu, qui lui était comte de Rochefort et poto de croisade de Godefroy de Bouillon.

Il servait notamment de poste de surveillance et de défense à la ville de Dinant et d’ailleurs le seul accès vers Dinant venant du Sud passait par le gué de Walzin.

Ses modifications

Un tout premier château a apparemment été construit suite à la destruction du donjon de Cavrenne (non loin de là). Les parties les plus anciennes ne semblent pas antérieures au 15e et 16e siècles. Une tour en forme de D (terminant l’aile Est) est considérée comme étant la tour maîtresse. Celle-ci fut construire en un seul tenant pour l’artillerie. Le donjon quadrangulaire remonte environ au 16e siècle et il ne constitue qu’un corps de logis.

Le château en 1892


Il s’agissait d’un château plutôt convoité. En effet, il subit de nombreux sièges plutôt destructeurs au fil des années ! En 1793, d’ailleurs, les armées françaises y détruisent aussi toutes les archives.

On peut le voir en descendant le cours de la Lesse ; petite escapade que les belges connaissent généralement bien. Il ne se visite pas mais j’ai tout de même lu qu’il pouvait être loué pour certaines cérémonies de mariages ou autres festivités.

Il appartient à la famille d’Alfred Brugmann de Walzin depuis 1850. De nombreuses restaurations furent établies, notamment en 1930 et aussi en 1945 où des ajouts furent apportés dont les jardins qui sont actuellement classés (dessinés par l’architecte Louis Julien Breydel, auteur du Jardin botanique de Bruxelles).




Pour s’y rendre rendre en voiture, il faudra emprunter les routes Pont-à-Lesse ou la rue de Walzin et descendre jusqu’au croisement avec la rue du Barrage.

C’est là que débute un sentier de randonnée (il y a aussi un parking au bout de la rue). Il faudra longer la Lesse vers la droite (Lesse à votre gauche) puis passer la passerelle du Pont de Walzin.

Et voilààààààààààà !

Evidemment sa belle façade romantique en inspira plus d’un.

Comme Victor Hugo


Sources : ici, et là.

23 commentaires
Outil
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Merci de faire l'histoire d'un château a coté de chez moi, je suis ravi d'en apprendre plus sur la région.
Machin
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L'avant dernière image vend clairement du rêve, c'est superbe !
Qui aurai pensé qu'on avait un endroit aussi beau chez nous ?

(pas taper ! je sais qu'on a de beau endroit en Belgique ^^)
Barda
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Franchement, je ne connaissais pas et pourtant, j'ai fait la descente de la Lesse quelques fois (j'étais obligée évidemment, j'entends déjà d'ici les mauvaises langues vu que je n'arrête pas de dire que je déteste le sport 😂).

A l'occasion, pourquoi ne pas y retourner pour prendre des photos. Le coin est joli et la petite vue panoramique du château me donne assez envie.
Appareil
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#813968 : Une Visu descente de la Lesse ?
Appareil
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#813969 : Heu oui mais dans un kayak solo car la dernière fois que j'ai dû le faire à deux, ma coéquipière n'arrêtait pas de faire n'importe quoi donc on se plantait dans le décor tous les 20 mètres et elle a fini par perdre sa pagaie dans le courant d'une "descente" 😂
Objet
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très joli château en surplombant la rivière, faudrait pas faire le saut de l'ange vu la hauteur, je sais pas si la rivière est assez profonde à ce niveau. Elle a du vécu et ultra entretenu, quand on voit l'état de certains châteaux :/
Outil
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Magnifique, ça donne envie de quitter le bureau et de profiter des richesses de la Belgique.
Fourbi
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On nous parle toujours des châteaux français, mais nous n'avons rien à leur envier, certainement pas la démesure 😉
Artifice
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#813970 : Pas de souci, je préfere aussi en solo pour ne dépendre de personne.
Machin
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Ca change de la SAT de la semaine passée mais chouette article et belle découverte :)
Ustensile
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C'est superbe ! On en a vraiment des beaux coins dans ce petit pays
Barda
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Que c’est beau! Et quelle vue magnifique :o
Accessoire
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Je pense avoir vu les panneaux l'indiquant mais je ne l'avais jamais vu.
C'est magnifique.
Outil
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Ohlala magnifique ce château merci d'avoir faite cette propa 😍
Bidule
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#813969 : ou un Visu "Descente de la Leffe" :)) B-)
Gadget
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#813973 : La Belgique est le pays à la plus grande densité de chateau :D
Par contre en therme de démesure... qui pourrait rivaliser avec Versailles ?!
Machin
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#813980 : C'est trop classique ca comme Visu Bel
Gadget
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#813980 : J'bois pas 🤔
Babiole
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J'aime bien ce château, de part sa position stratégique
Brol
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T'es Walzin ? Tu coupes tout de suite ta musique !
(ok, je sors)

Pour ce château, en effet, on peut y voir tout un inventaire des techniques de la constructions du XIIe au XIVe siècle. Pour le XIIe, on peut remarquer la partie en avant-plan de la première photo avec la tour ronde faisant face à la meuse et le donjon en plan carré côté terre. Historiquement, le donjon était la demeure du Seigneur alors que la tour ronde avait une fonction de défense. On devine également l'ancienne galerie, partiellement remplacé par ce qui devait être une salle d'armes et qui devait relier au 1er étage la tour ronde à un escalier au sein du donjon permettant d'accéder aux petites fenêtres et aux mâchicoulis du 2e étage du donjon. Le préau pourrait également remonter à cette époque puisque le principe des constructions fortifiées au XIIe siècles consistait à avoir des gros murs et peu d'ouvertures de façon à protéger les occupants des tirs de catapultes, les petites ouvertures des tours et du dernier étage du donjon servant aux archers à tirer les ennemis en approche et les mâchicoulis permettant de lâcher des pierres ou de l'huile bouillante sur d'éventuels assaillants au pieds des murs (ou de chier à son aise pendant le service.)

Au XIVe, la renaissance italienne amène le raffinement dans les habitations seigneuriales, on veut de la lumière, et des galeries. Les armes de jet ayant évolué, il n'est de toute façon plus envisageable de protéger un château avec de simples gros murs et une enceinte extérieure s'avère nécessaire pour arrêter des boulets jetés depuis environ 400m. Les châteaux initiaux constitués d'une tour de garde et d'un donjon se voient flanqués de bâtiments additionnels formant un cordon d'enceinte massif et ouverts en intérieur sur une cour centrale. On retrouve généralement dans l'ordre le donjon initiale (la demeure du seigneur), la galerie menant à la première tour de garde, un second bâtiment après la tour de garde avec salle d'arme au rez et salle des gardes au premier, une seconde tour de garde permettant de sécuriser le second coin, une aile de service avec les cuisines et l'espace dédié à l'hébergement des serviteurs, à nouveau une tour de garde sécurisant le 3e coin, et une dernière aile revenant vers le donjon avec une fonction plus agricole permettant d'entreposer les bêtes, les outils, de réparer ou forger les armes et les outils... et une dernière tour avec galerie permettant de protéger le second flanc du donjon.

Au XVe siècle, on va ouvrir la façade côté cour des bâtiments pour avoir un peu de lumière dans ces locaux trop sombres. On va ensuite rapidement comprendre que la richesse du décor de la cour permet d'afficher le prestige du seigneur et on verra apparaître des escaliers monumentaux toujours plus travaillés devant les donjons et des perrons permettant de monter confortablement à cheval sans devoir jouer aux acrobates.

Au XVIe siècle, on voit une apogée du décorum des cours de châteaux, des escaliers à double-révolution pour ne pas que le personnel servant croise les maîtres, ou pour séparer les Maîtres des gardes, puis des gargouilles de plus en plus travaillées etc.

Au XVIIe, 300 ans d'évolution des armes de jet ont amené les châteaux à devenir à nouveau trop vulnérables : les toitures aux charpentes de bois sont souvent incendiées lors des sièges, la portée de tir est considérablement augmentée tout comme la hauteur de jet et la précision... les jets en cloche par-dessus les toitures permettent de défoncer les murs au départ de la cour, les techniques de mine se perfectionnent et les tentatives de contre-mine sont trop lentes. On tente de réaliser des ouvrages avancés sous forme de levées de terre (boulevards) parfois eux-mêmes protégés par un fossé périphérique, ce qui tient un certain temps mais finit par céder... Le Marquis de Vauban trouve alors la solution en fais
Objet
()
-ant des boulevards en dur selon des angles permettant une défense optimale.

Cela tiendra jusqu'à la fin du XVIIIe où les armes à poudre rendent obsolètes les forteresses vaubanées. L'enceinte fermée n'a plus de sens face aux canons à poudre et aux tirs longue portée. On abandonne donc les anciennes citadelles et on les remplace par des réseaux de forts où chaque fort et protégé par 2 forts et protège à son tour deux forts. Cette technique tiendra jusqu'à la première guerre mondiale et à l'apparition des chars et au développement de l'aviation.

Bref, tout ça pour dire que quand on regarde ce château, on a la partie très massive avec peu d'ouverture des XIIe/XIIIe siècles, des parties plus ouvertes des XIVe/XVe siècles, et une volonté de décorum des XVIIe/XVIIIe siècles. Avec cette petite particularité que, perché en haut de son rocher, des ouvertures avaient pu être ouvertes côté falaise... même si, je soupçonne la plupart de ces ouvertures d'avoir été percées à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle, quand les gros murs fermés avaient perdus tout intérêt stratégique.
Barda
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#813990 : Merci pour toutes ces précisions. J'aime quand tu ajoutes ton expertise 😊
Chose
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Très beau château ! Je pensais qu'il n'y avait que le château de Modave qui était perché ainsi sur la roche surplombant l'eau.
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